Bref historique de l’origine de la journée internationale de la canne blanche

Source: Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Québec

L’association régionale de la Côte-Nord, Association des personnes avec difficultés visuelles de Manicouagan (APDVM) a récemment attiré notre attention sur le 15 octobre, comme journée internationale de la canne blanche ou comme se situant à l’intérieur de la semaine de la canne blanche.

Premier article, publié par la Journée mondiale

15 octobre 2013. Chaque année, le 15 octobre, au cours de la Quinzaine du Glaucome, a lieu la Journée Internationale de la Canne Blanche. La canne blanche est le symbole de la cécité et de la malvoyance. Elle permet aux personnes aveugles et malvoyantes de se déplacer en rue, prévenant ainsi automobiles et piétons de leur handicap.

Il s’agit d’une invention récente : c’est en 1930 qu’une jeune Parisienne, Guilly d’Herbemont, en eut l’idée. Elle constata qu’en rue, le public, tant piétons qu’automobilistes, ne faisaient pas attention aux aveugles.

S’inspirant du bâton blanc des agents de police, elle parvint à convaincre la Préfecture de police de Paris d’autoriser l’usage de la canne blanche pour les aveugles et les malvoyants. Cette initiative audacieuse et novatrice fut bientôt connue et suivie, tant en France que dans le monde entier.

Notons qu’il existe différentes sortes de cannes blanches ainsi que des cannes jaunes. Leurs critères d’attribution sont extrêmement stricts. Journée mondiale

Deuxième article publié par la Ligue Braille

Décrétée en 1970 par l’Union Mondiale des Aveugles (se faisant appeler à l’époque “Fédération internationale des aveugles”), la journée du 15 octobre est l’occasion de sensibiliser le public à un outil qui permet, chaque jour, d’aider les personnes déficientes visuelles à se déplacer de manière autonome.

Une personne déficiente visuelle marche en rue à l’aide d’une canne blanche La canne blanche est le symbole de la cécité et de la malvoyance. Elle permet aux personnes aveugles et malvoyantes de se déplacer en rue, prévenant automobiles et piétons de leur handicap et détectant les obstacles par un balayage au sol devant soi.

À cette occasion, la Ligue Braille organise le BrailleTech chaque année à la mi-octobre, un salon incontournable sur les innovations technologiques destinées aux personnes aveugles ou malvoyantes. Ligue braille

Troisième article publié par Wikipédia

Aux États-Unis, il s’agit d’une journée nationale qui a lieu le 15 octobre. Le 6 octobre 1964, la résolution conjointe HR 753 du Congrès des États-Unis autorisa le Président des États-Unis à proclamer la date du 15 octobre de chaque année comme White Cane Safety Day, journée de la canne blanche. Le président Lyndon Johnson a été le premier à faire cette proclamation, dans les heures qui suivirent le passage de la résolution, et elle fut depuis lors reconduite presque chaque année par les présidents successifs.

Au Canada, une Semaine de la canne blanche a lieu tous les ans lors de la première semaine de février. Elle a été instaurée en 1947. Wikipédia

Quatrième article publier dans le Matin

Ce mardi 15 octobre 2013 marque la Journée internationale de la canne blanche. A cette occasion, trois organisations nationales d’aide et de soutien aux personnes souffrant d’un handicap de la vue rappellent quelques règles.

Il faut accorder davantage d’attention aux aveugles et autres malvoyants, en particulier dans les situations difficiles, réclament les organisations d’entraide.

« La moitié des gens ne savent pas qu’ils ont un glaucome ». La population est invitée à accorder « un peu plus d’attention au quotidien » aux aveugles et autres malvoyants. Dans les situations difficiles, ces derniers ont besoin de l’assistance de ceux qui ont une vue normale, déclarent les organisations concernées à l’occasion de la Journée internationale de la canne blanche mardi.

Qui ne s’est jamais trouvé mal à l’aise ou sans savoir que faire à la vue d’un aveugle en difficulté? Trois organisations nationales d’aide et de soutien aux personnes souffrant d’un handicap de la vue précisent « quelques règles de base importantes à respecter ».

Il faut d’abord s’adresser directement à la personne malvoyante ou aveugle, lui demander si elle est au courant de la modification de la situation (chantier ou autre obstacle).

« Si la personne souhaite de l’aide, offrez-lui votre bras et décrivez-lui la nouvelle situation », écrivent dans un communiqué l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA), la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) et l’Union suisse des aveugles. « Si elle refuse votre soutien, vérifiez qu’elle se débrouille seule », précisent les organisations.

325 000 aveugles et malvoyants

La canne blanche et les lignes de guidage au sol permettent certes aux aveugles et malvoyants de se débrouiller dans le quotidien grâce à un entraînement spécifique de l’ouïe et du toucher ainsi qu’à la connaissance du milieu. Mais ces lignes sont trop souvent encombrées par des obstacles impromptus, constatent les trois associations.

Quelque 325 000 personnes aveugles ou malvoyantes vivent en Suisse, selon la FSA. La Journée internationale de la canne blanche, reconnue par l’ONU, a lieu chaque 15 octobre depuis 1969.

Années 30

L’idée de la canne blanche date, elle, des années 30. Son inventrice, une aristocrate française dénommée Guilly d’Herbemont, n’était elle-même pas aveugle et n’avait aucun contact avec des personnes souffrant de ce handicap. Elle mit pourtant le doigt sur l’une des difficultés majeures que rencontraient ces dernières: les obstacles dans la circulation routière.

Son idée fut rapidement soutenue par les pouvoirs publics et, en 1931, elle remit leurs premières cannes à des aveugles parisiens. Elle fit de même sept ans plus tard en Suisse, distribuant une canne à cent personnes à Lausanne et oeuvrant pour que ce moyen soit reconnu officiellement comme en France. Le Matin

Cinquième article par L’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA)

Périple de la canne blanche vers la Suisse

En 1938, Guilly d’Herbemont remit à Lausanne une canne blanche à cent personnes aveugles ou malvoyantes du canton de Vaud. Profitant de cette occasion, elle œuvra pour que ce moyen auxiliaire soit reconnu en Suisse tant par les instances officielles que par le grand public. La canne blanche fut dès lors inscrite dans la Loi fédérale sur la circulation routière comme le signe de protection et d’identification des handicapés de la vue. Il est dit à l’article 6 de l’OCR: « Les aveugles non accompagnés bénéficieront toujours de la priorité, lorsqu’en levant leur canne blanche, ils indiquent leur intention de traverser la chaussée ». Aujourd’hui, la canne blanche permet à d’innombrables aveugles et malvoyants du monde entier de trouver leur chemin en dépit des dangers croissants du trafic et de se déplacer seuls dans la rue.

Signe officiel de protection dans la circulation

La canne blanche n’est pas un gadget, mais bel et bien le signe officiel qui permet aux personnes handicapées de la vue d’être protégées dans la circulation routière. Ainsi, l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) art. 6, al. 4 relatif au comportement à l’égard des piétons, stipule que « Les aveugles non accompagnés bénéficieront toujours de la priorité, lorsqu’en levant leur canne blanche, ils indiquent leur intention de traverser la chaussée ». Seule exception: les véhicules sur rails, tels que RER ou tram en stationnement ou qui tournent sur la place de la gare. Ces véhicules ont toujours la priorité sur les personnes aveugles et malvoyantes.

En 1969, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 15 octobre « Journée internationale de la Canne Blanche ». Suite à cette proclamation, la canne blanche connaît un nouvel essor. Grâce à un cours de locomotion, la « canne longue » permet encore mieux aux aveugles et malvoyants de relever le défi qui consiste à se déplacer seul dans la circulation. En 1981, les organisations d’entraide du handicap visuel créent le groupe de travail « Journée de la Canne blanche » (GT JCB). Des journées d’action sont organisées pour informer la population de la signification de la canne blanche ainsi que des problèmes que rencontrent les personnes handicapées de la vue au quotidien et dans la circulation.

Une invention des années trente

En 1930, Guilly d’Herbemont a eu l’idée géniale de doter les aveugles habitant Paris d’une canne blanche, symbole destiné à permettre de les identifier et de les protéger dans la circulation. Il ne fallut pas plus d’un an pour que cette idée se réalise. Comme le voulait la tradition, l’inventrice de la canne blanche, issue de l’aristocratie française, ne fréquentait pas une école publique. D’autant plus surprenant dès lors que Guilly d’Herbemont se préoccupe des personnes aveugles. N’ayant initialement avec elles aucun contact, elle mit précisément le doigt sur l’une des difficultés majeures que rencontraient ces personnes: les obstacles dans la circulation routière.

Reconnaissance de la canne blanche par les agents de la circulation routière

En novembre 1930, Guilly d’Herbemont s’adressa à l’« Echo de Paris », un quotidien de l’époque, et y suggéra de doter tous les aveugles de la ville d’une canne blanche semblable aux bâtons dont étaient dotés les policiers chargés de régler la circulation. Accueillie favorablement, l’idée ne tarda pas à se concrétiser. Le 7 février 1931, à l’occasion d’une fête solennelle en la présence de ministres et de représentants d’organisations typhlophiles, Guilly d’Herbemont remit à des aveugles les premières cannes blanches. Cette date consacre la reconnaissance de la canne blanche comme le signe officiel d’identification et de protection des handicapés de la vue dans la circulation. Peu de temps après, pas moins de 5000 aveugles de la région parisienne furent dotés de ce précieux moyen auxiliaire. Union centrale suisse pour le bien des aveugles

Sixième article par le Club Lions international

Pleins feux sur le « symbole d’indépendance »

De nombreuses personnes aveugles ou malvoyantes à travers le monde utilisent la fameuse canne blanche à bande rouge. Afin de sensibiliser la population à ce « symbole d’indépendance » et aux lois qui en régissent l’utilisation, les Lions lui dédient divers événements internationaux.

Manifestations de la journée internationale de la canne blanche

Des événements dédiés à la canne blanche sont organisés partout dans le monde aux dates suivantes :

  • Manifestations organisées aux États-Unis : le 15 octobre a été retenu comme « Journée nationale de la canne blanche ». La « Semaine de la canne blanche » se tient durant la troisième semaine de mai.
  • Manifestation internationale : le 15 octobre a été décrété « Journée mondiale de la canne blanche ».
  • Manifestation organisée au Canada : la première semaine de février a été décrétée « Semaine de la canne blanche ».

Lors de ces événements, les Lions contribuent à informer le public sur les aspirations, les espoirs et les aptitudes des personnes non-voyantes et malvoyantes. Club Lions international

Septième article, Union centrale suisse pour le bien des aveugles UCBA

Un espace public semé d’embûches

Malgré leur handicap, les personnes aveugles et malvoyantes sont sans cesse en route. La canne blanche, ainsi que l’ouïe et le toucher à l’affût, sont de précieux atouts. Cependant, des lignes de guidage encombrées, des chantiers insuffisamment sécurisés ou encore des vélos, tables de bistrot ou rampes de déchargement sont autant de dangers susceptibles de faire tourner court un trajet. La « Journée internationale de la Canne Blanche » 2013, qui aura lieu le 15 octobre 2013, sera consacrée à cette problématique.

Rien ne semble plus normal que de se déplacer dans l’espace public. Les personnes aveugles et malvoyantes aussi apprécient grandement une meilleure qualité de vie lorsqu’elles peuvent se mouvoir de manière autonome et responsable. Mais avant de pouvoir se déplacer seulement avec leur canne blanche, les personnes atteintes d’un handicap visuel doivent entraîner leur ouïe et leur toucher. Elles doivent parcourir plusieurs fois les trajets qu’elles empruntent régulièrement, afin d’en connaître le moindre pas. Au bout de cet entraînement, elles sont prêtes à se lancer seules dans cet entourage et de se débrouiller de manière autonome.

Sentir au lieu de voir en marchant

Une utilisation judicieuse de la canne blanche prévient les collisions et les chutes et fournit de précieux renseignements aux personnes aveugles et malvoyantes. La canne permet de détecter les obstacles comme les enseignes publicitaires, barrières de chantiers, trous, tuyaux de livraison de mazout, panneaux de circulation et autres. Lorsqu’une personne aveugle ou malvoyante ne peut pas déceler un obstacle, elle risque une chute et même un accident grave.

Afin de prévenir de tels accidents, les obstacles doivent être détectables avec la canne blanche et les lignes de guidage doivent toujours rester dégagées. Les marquages au sol constituent une aide indispensable pour les personnes aveugles et malvoyantes. Ils doivent pouvoir être trouvés en tâtonnant et être bien perceptibles sous les pieds. Grâce au contraste, ils sont également visibles par les personnes malvoyantes. Les groupes de personnes, tables de bistrot, porte-manteaux ou autres objets encombrant les lignes de guidage contrarient les personnes aveugles et malvoyantes et les privent de la possibilité de se débrouiller seules.

Que faire en cas de dangers ?

Dans les situations difficiles, les personnes aveugles et malvoyantes ont besoin de l’assistance de celles qui ont une vue normale. Il est alors essentiel que ces personnes respectent quelques règles de base importantes :

  • Adressez-vous directement à la personne malvoyante ou aveugle.
  • Demandez-lui si elle est au courant de la modification de la situation (chantier ou autre obstacle).
  • Un peu plus d’attention au quotidien de votre part contribuera à une meilleure qualité de vie des personnes aveugles et malvoyantes et surtout à plus de sécurité dans l’espace public.

D’autres informations sont à votre disposition ici.

Depuis 1903, l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles UCBA est l’organisation faîtière du handicap visuel et de la surdicécité. L’information au grand public, l’organisation de cours de formation continue pour le personnel spécialisé, la gestion d’une bibliothèque spécialisée, ainsi que la coordination de la défense des intérêts relèvent de ses tâches. Dans le domaine de la recherche, elle reprend à l’échelle suisse les études liées à son domaine. L’UCBA fournit également des prestations directes en proposant un service de consultation aux pesonnes atteintes de surdicécité. Elle développe et fournit aux personnes aveugles, malvoyantes et atteintes de surdicécité des moyens auxiliaires spécifiques. L’UCBA s’engage pour permettre aux personnes sourdaveugles, aveugles et malvoyantes de gérer et de déterminer leur existence de manière autonome et responsable. Elle est certifiée ZEWO.

La Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) est la plus grande organisation d’entraide en faveur des aveugles (typhlophilie). Les activités bénévoles des sections sont complétées au niveau national par une offre de prestations professionnelles mises au point par des personnes malvoyantes pour les personnes malvoyantes. Les prestations de la FSA s’adressent non seulement aux personnes aveugles et malvoyantes de tous âges, mais aussi à leurs proches et aux personnes en passe de devenir handicapées de la vue. Des prestations adéquates et efficaces aident les personnes concernées à se prendre en charge, à assumer des responsabilités accrues, à promouvoir leur autonomie et à augmenter leur qualité de vie. La FSA est une organisation à but non lucratif certifiée ZEWO et engage les moyens dont elle dispose de manière responsable.

Fondée en 1958, l’Union suisse des aveugles (USA) est une organisation d’entraide d’utilité publique. Indépendante politiquement et neutre de confession, elle est constituée des cinq groupes régionaux autonomes de Berne, de la Suisse du Nord-Ouest, du Valais, de la Suisse orientale et de Zurich. Les membres de son comité ainsi que des comités des groupes régionaux sont des bénévoles, eux-mêmes aveugles ou malvoyants. L’USA procure aux personnes aveugles et malvoyantes l’autonomie la plus large possible sur les plans social, matériel et culturel. Afin de répondre de manière compétente à la demande des personnes malvoyantes en quête de conseils, l’Union suisse des aveugles gère huit services de consultations interdisciplinaires. Au niveau politique, elle intervient également sur les questions relevant plus particulièrement de la politique sociale et des transports pour défendre les intérêts de ses membres.

Gérald Miller, DG du RAAQ
514. 849-2018
(1-800) 363-0389