Mai 2014 InfoRAAQ volume 33, numéro 1

EN MANCHETTE :

  • Nouvelles positions du RAAQ en matière de terminaux de point de vente
  • Nouveau projet au RAAQ: biographies

SOMMAIRE

LA POSITION DU RAAQ EN MATIÈRE DE TERMINAUX DE POINT DE VENTE
LE DOSSIER DES PROTHÈSES OCULAIRES AU QUÉBEC
L’«A-B-C» DE VOICEOVER: UNE FORMATION INDISPENSABLE
LE PROJET BIOGRAPHIES (DVP-BBN)
LES BRÈVES DE MIREILLE :
DOSSIERS ACCESSIBILITÉ DE L’INFORMATION
EXPÉRIENCE en THÉÂTRODESCRIPTION
LE REEI : UN ATOUT POUR VOS FINANCES
VOTRE ÉTÉ SUR LE NET : NOS FAVORIS WEB


RÉDACTION : Gérald Miller, Anne-Marie Grondin et Mireille Manavella
COLLABORATEURS INVITÉS : Mireille Manavella, Alexandre Bellemare, Martin Morin, Gérald Cousineau, Yves-Marie Lefebvre
MISE EN PAGE ET CORRECTION : Anne-Marie Grondin
PRODUCTION BRAILLE : Point-Par-Point inc.
PRODUCTION AUDIO : Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Québec
IMPRESSION : Imprimerie et Envoie Automatique inc. (AMP)
REMERCIEMENTS : Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS)


Poste publications : 40031753
Dépôt légal : 2014 ISSN 0820-7429
Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2014


 

LA POSITION DU RAAQ EN MATIÈRE DE TERMINAUX DE POINT DE VENTE (TPV)

EXIGENCES

Les exigences du RAAQ ne génèrent pas de coûts significatifs, lorsqu’on les intègre aux terminaux de point de vente (TPV) au moment de la planche à dessin. S’il faut adapter par la suite, ou encore, carrément remplacer, alors là, oui, l’opération coûte plus cher. Nous sommes en 2014, et malheureusement, lorsqu’on a conçu les TPV, on n’a pas pensé à tous les citoyens. Les exigences du RAAQ sont de nature telle que, si elles ne sont pas rencontrées, alors il y a obstacle majeur et les TPV fautifs doivent être adaptés ou remplacés, car la version inaccessible constitue de la discrimination systémique.

  1. QUE les claviers possèdent de vrais boutons, plutôt que des touches virtuelles;
  2. QUE l’enfoncement d’un bouton génère un bip de confirmation et que cette fonction ne soit pas désactivable;
  3. QUE le bouton numéro « 5 » arbore un point en relief, et le bouton « OK », un cercle en relief;
  4. QU’il y ait standardisation du mode d’emploi, de la séquence des opérations et de la disposition des boutons sur le clavier.

SOUHAITS

Le RAAQ ne souhaite pas que tous les TPV d’Amérique du Nord, voire, de la planète, soient remplacés. Seulement ceux qui représentent un obstacle majeur pour les personnes handicapées visuellement. Cependant, nous demandons aux décideurs, fabricants, commerçants et institutions financières, d’inclure les souhaits du RAAQ dans leur cahier de charge, lorsqu’un TPV doit être remplacé ou nouvellement installé.

  1. QUE les TPV soient équipés d’une voix de synthèse, pour lire l’écran, à l’instar des guichets automatiques des banques et des autres institutions financières;
  2. QUE l’écran présente un contraste élevé;
  3. QUE les TPV permettent l’agrandissement des caractères à l’écran.

S’il existait déjà un modèle de TPV muni d’une voix de synthèse ou conçu suivant les autres souhaits du RAAQ, il va de soi que nous applaudirions à son implantation, de préférence à tout autre, chaque fois où un TPV doit être remplacé, pour quelque raison que ce soit, ou nouvellement installé. Cependant, nous tenons pour essentiel de faire des tests pour valider un tel appareil, c’est-à-dire, pour s’assurer que la voix de synthèse et l’agrandissement des caractères à l’écran n’ont pas l’effet pervers de porter préjudice à la personne aveugle ou presque aveugle.

Exemple d’une situation préjudiciable : Imaginons qu’un TPV soit muni d’une voix de synthèse ou de la possibilité d’agrandir les caractères à l’écran. On sait qu’une transaction, assistée de l’une ou l’autre, requiert un peu plus de temps que la même transaction, faite par un parfait voyant. La voix de synthèse nécessite l’emploi d’écouteurs, pour protéger la confidentialité de la transaction, d’où un peu plus de temps. L’ajustement de la grosseur des caractères, lui aussi, demande un peu plus de temps. Imaginons aussi que la personne handicapée visuellement effectue sa transaction dans une épicerie, à l’intérieur d’une file d’attente. Dans ces circonstances, y aurait-il un risque de provoquer un mouvement d’impatience? Par ailleurs, la fonction d’agrandissement des caractères présenterait une grande utilité, par exemple, pour tous ceux qui oublient leur lunette à la maison.

RÔLE DES CENTRES DE RÉADAPTATION

En terminant, nous suggérons, demandons et recommandons que les centres de réadaptation en déficience visuelle aient à disposition divers modèles de terminaux de point de vente, pour permettre à leur clientèle handicapée visuellement de se familiariser avec ces appareils, avant de s’en servir en situation réelle. Nous croyons aussi que le rôle des CRDV s’étend également à l’expérimentation et à l’évaluation de nouvelles versions de terminaux de points de vente, notamment avec synthèse vocale et possibilité de grossissement des caractères à l’écran.

Le RAAQ, Montréal, 26 avril 2014


 

LE DOSSIER DES PROTHÈSES OCULAIRES AU QUÉBEC

Au RAAQ, un dossier préoccupant que celui des programmes de remboursement des prothèses oculaires… Vous savez, ces objets qu’on surnommait autrefois œil de vitre, œil artificiel ou œil de verre ?

En effet, des programmes de remboursement importants s’adressent non seulement aux handicapés visuels, mais à toute personne qui a perdu un œil ou l’usage de ce dernier, ainsi qu’aux accidentés du travail, ceux de la route de même qu’aux victimes d’actes criminels.

En fait, ce dossier sur les programmes de remboursement de prothèses oculaires est d’autant plus chaud que ces derniers ont passablement eu le temps de refroidir et de prendre de l’âge depuis leur création en 1991 !

Quelques précisions sur la prothèse oculaire

Il y a deux sortes de prothèses oculaires : la prothèse régulière et la coquille cornéo-sclérale. Si la première remplace carrément l’œil énucléé ou éviscéré, la seconde se dépose sur l’œil encore en place, que celui-ci soit décoloré ou atrophié, lui procurant ainsi, aux seules fins esthétiques, une mince coquille de couverture. Dans les deux cas, un conformateur, sorte de coquille de plastique transparente et perforée, doit être préalablement installé afin de préparer la place de la prothèse.

Fabriquées sur mesure d’après l’empreinte de l’orbite du patient, ces prothèses sont faites en acrylique et peintes à la main. Par la suite, la prothèse sera vérifiée et entretenue régulièrement afin d’en assurer un confort maximal. Dépendant du milieu de vie, des changements orbitaires et de l’entretien qu’y consacrera chaque patient, on estime entre 5 à 7 ans la durée de vie de chacune de ces prothèses. Un entretien régulier et une visite annuelle chez l’oculariste, permettant de vérifier l’état de l’œil, les tissus de l’orbite et l’assise de la prothèse dans l’orbite, en optimiseront l’usage, le confort et l’apparence esthétique. Dans certaines cliniques, cette prothèse sera fabriquée la journée même de la visite du client.

Qui sont les spécialistes des prothèses oculaires ?

Répertoriés dans le domaine paramédical, les ocularistes certifiés sont subordonnés aux ophtalmologistes spécialisés, appelés aussi oculo-plasticiens. Formés sous le mode du compagnonnage, les apprentis ocularistes reçoivent une formation assurée par des médecins, des psychologues, des professionnels paramédicaux ainsi que par des ocularistes professionnels. Après 5 ans de pratique, les diplômés reçoivent leur certification du National Examining Board of Ocularistes (NEBO) et peuvent ainsi devenir membres de l’American Society of Ocularists (ASO), organisme représentant 225 ocularistes dans près de 15 pays. Néanmoins, seuls les médecins ophtalmologistes spécialisés, opérant exclusivement dans les grands centres urbains et affiliés aux centres universitaires, sont habilités à corriger les paupières tombantes, à rétablir le creux de l’orbite au niveau supérieur de même qu’à remplacer l’implant orbitaire en place.

Combien coûte une prothèse oculaire ?

Selon les spécialistes Tom Dean et François Gordon, une prothèse régulière faite sur mesure coûte 1400 $ tandis que le prix de la coquille cornéo-sclérale peut atteindre 1550 $. Toutefois, selon l’organisme contacté, le remboursement de celle-ci peut varier sensiblement, passant du tiers de la valeur à la totalité des frais.

Comment obtenir un remboursement partiel ou complet ?

Comme décrit plus haut, le requérant obtient différentes couvertures selon les organismes auxquels il s’adresse. Toutefois, si on bénéficie d’une assurance collective ou de la couverture publique de la RAMQ (Régie d’Assurance-Maladie du Québec), une couverture complète des frais est possible en se prévalant d’un remboursement de la différence de coûts, entre ce que l’organisme nous donne et le prix total de la prothèse, par le biais de son assurance collective ou celle de son conjoint.

Dans tous les cas, il faut impérativement s’en référer aux clauses spécifiques inscrites dans sa police d’assurance de même qu’à celles de l’organisme dont on sollicite le soutien.

Portrait des différents programmes de remboursement

Les programmes diffèrent sensiblement selon les organismes sollicités. Selon notre enquête, toute personne s’adressant à la RAMQ et admissible au programme a droit, pour chaque œil, à l’achat ou au remplacement d’une prothèse oculaire à tous les 5 ans ainsi qu’aux frais annuels couvrant l’entretien et la réparation de celle-ci. Ces derniers s’étalent de 225 $ à 585 $ selon la prothèse, laquelle peut être usinée ou faite sur mesure. À la RAMQ, on alloue un montant supplémentaire de 25 $ par année pour la réparation et l’entretien de cette dernière et jusqu’à 190 $ pour un conformateur. Toutefois, cette couverture est bien inférieure à celle offerte en Ontario, laquelle peut atteindre 75 % des frais !

Pour vous prévaloir de cette couverture, vous devez absolument vous adresser à un oculariste signataire d’un accord avec la RAMQ et fournir votre carte d’assurance-maladie ainsi qu’un certificat médical établi par un ophtalmologiste. Il faut noter que, bien que les informations sur le site de la RAMQ soient passablement complètes, les préposés aux renseignements ne semblent pas toujours au courant de l’existence du programme de remboursement. De plus, certaines pages nous ont semblé difficiles à lire avec le programme JAWS.

À la CSST (Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail), l’achat, la réparation et l’entretien d’une prothèse oculaire peuvent être remboursés à 100 %, selon l’évaluation du dossier. Quoiqu’on puisse trouver facilement le formulaire de remboursement sur le site de l’organisme, on n’obtient pas, à part un bref rappel des articles 113 et 114 de la loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, d’informations comme telles sur ledit programme. De plus, aucun document en PDF n’est disponible en ligne sur le sujet sinon pour les préposés aux renseignements téléphoniques eux-mêmes.

Sur le site de la SAAQ (Société de l’Assurance-Automobile du Québec), aucune information n’est disponible en ce qui a trait au remboursement d’une prothèse oculaire. Toutefois, un préposé joint en juin dernier nous a assuré qu’un remboursement maximal de 600 $ pour l’achat, l’entretien et la réparation d’une prothèse serait accordé suite à un accident automobile. Là aussi, le montant de cette indemnisation serait calculé selon divers critères telles la nature et la gravité de la blessure, etc.

Finalement, aucune information sur un quelconque programme de remboursement n’est disponible sur le site de l’IVAC (Indemnisation des Victimes d’Actes criminels). Au téléphone, on nous assure qu’une victime d’acte criminel peut voir ses frais remboursés en partie ou en totalité selon différents critères établis comme la nature et la gravité de la blessure, etc. Toutefois, si l’acte criminel s’est produit sur les lieux de travail, la victime doit s’adresser à la CSST.

En conclusion : la réflexion du RAAQ en matière de remboursement des prothèses oculaires

Face à ce contexte où prime l’absence d’informations accessibles sur les sites des différents organismes et auprès des préposés aux renseignements, le manque de publicité adéquate auprès des citoyens, les différences sensibles entre les montants de remboursement offerts par les différents organismes cités, la vétusté des informations (concernant les articles 112 et suivants de la Loi sur les accidents et les maladies professionnelles), le fait que le programme de remboursement de la RAMQ n’ait pas été mis à jour depuis sa création en 1991 et la différence notable (près de 45 % d’écart) entre les couvertures offertes en Ontario et au Québec, le RAAQ songe à adopter la position suivante :

  1. que les documents concernant les prothèses oculaires sur les sites de la RAMQ, de la CSST, de l’IVAC et de la SAAQ soient publiés, accessibles pour les non-voyants et mis à jour régulièrement;
  2. que les préposés soient en mesure de maîtriser davantage les renseignements concernant les prothèses oculaires et leur remboursement;
  3. que les montants octroyés par la RAMQ pour l’achat, l’entretien et la réparation des prothèses soient majorés à 75 % du coût réel, taxes incluses.

Par ailleurs, le RAAQ a déjà commencé à faire connaître le programme de remboursement des prothèses visuelles et à mener une consultation auprès de toutes ses associations membres relativement à un projet de position.

Besoin d’informations générales et pratiques sur les prothèses oculaires ?

Le mieux est de consulter les pages des sites des différents ocularistes, quand il y en a, et de consulter leur Foire aux questions (FAQ).
Suggestion : www.francoisgordonoculariste.ca

Informations sur le programme de prothèse oculaire

Visitez le site de la Régie de l’Assurance-Maladie du Québec (RAMQ) et inscrire prothèse oculaire dans la fenêtre de recherche. Il faut noter qu’au moment de mettre sous presse, seul ce site offrait de l’information claire et concise sur le programme de remboursement. www.ramq.gouv.qc.ca

Trouver un oculariste signataire de l’entente RAMQ

    Montréal

  • Les ocularistes Tom Dean Inc.,
    1538, rue Sherbrooke Ouest, bureau 852,
    Montréal, QC, H3G 1L5; Téléphone : (514) 931-9456
  • Prothèses oculaires Durette
    1170, boulevard Henri-Bourassa Est,
    Montréal, QC, H2C 1G4; Téléphone : (514) 381-1849
    • Rive Sud de Montréal

    • François Gordon oculariste, 505, rue Sainte-Hélène
      Longueuil, QC, J4K 3P5; Téléphone : (450) 654-5557

        Québec

      • Yves Jacques oculariste Inc., 4205, 4e Avenue Ouest,
        Québec, QC, G1H 7A6; Téléphone : (418) 529-5230
      • Prothèses oculaires Durette, à Québec
        2591, boulevard Laurier, Québec, QC, G1V 2L3
        Téléphone : (418) 654-0130
        Sans frais : 1-800-654-0130

Anne-Marie Grondin, pour INFO-RAAQ MAG


 

L’«A-B-C» de VoiceOver

Une formation indispensable

À l’heure de la technologie « à tout crin », y a-t-il un fabricant de téléphones intelligents qui conçoive ses produits en pensant aux personnes handicapées visuellement ? Bien sûr !

Comme par le passé, Apple garde une confortable avance sur ses principaux concurrents avec la fonction VoiceOver, laquelle est présente sur toutes les fonctionnalités des appareils Iphone et ce, depuis leur avènement. En fait, que ce soit sur Iphone, Ipad ou sur n’importe quel portable Mac, vous pouvez désormais compter sur une voix de synthèse masculine ou féminine pour vous accompagner dans toutes vos manipulations courantes telles, le défilement des menus, la sélection et l’ouverture d’un logiciel ou d’un dossier, l’écriture d’un message courriel, le téléchargement d’une nouvelle application, etc.

Mais il n’y a pas que cela. Votre Iphone peut aussi vous rendre de fiers services comme : détecter une source lumineuse dans votre maison, énoncer la couleur d’un objet, indiquer votre chemin par GPS, scanner un texte, un livre ou un journal, lire vos billets de banque au moment de payer, faire votre liste d’épicerie, etc. Bref, comment pourrait-on s’en passer? C’est ce qu’on se demande aussi au RAAQ !

Une formation essentielle

Étant donné la nécessité, pour utiliser adéquatement Iphone, de s’initier aux manipulations propres à VoiceOver tel l’accès par traçage avec un ou deux doigts, le tapotement ou le double tapotement, une formation individuelle doit absolument être envisagée.

L’« A-B-C » de VoiceOver, tel que nous le concevons ici au RAAQ, est une formation initiale d’environ 3 heures qui simplifierait à son usager l’accès à son Iphone ainsi qu’à des cours lui enseignant des fonctionnalités plus avancées sur ce dernier. Par la suite, d’autres formations lui permettront de rechercher et télécharger de nouvelles applications, prendre des notes, partager des fichiers entre son ordinateur et son cellulaire, dicter du texte, utiliser adéquatement Dropbox ou parler aisément sur Skype.

Par la maîtrise de VoiceOver, cet accès facilité à Iphone permettrait aux nouveaux usagers de profiter des multiples applications que nombre de programmeurs aveugles, partout dans le monde, conçoivent déjà pour les non-voyants.

À cet effet, le RAAQ est actuellement à recenser ces diverses applications au fur et à mesure de leur avènement. Après un essai d’évaluation, chacune d’elles sera listée dans un onglet approprié et téléversée directement sur le site de l’organisme, dès que ce dernier sera fonctionnel.

Une formation inaccessible, mais pourtant essentielle

Face à toutes ces bonnes nouvelles au sujet de VoiceOver, où donc est le problème, nous direz-vous ? Si ce n’était que du prix, voilà longtemps que tout un chacun se prévaudrait déjà de l’achat d’un cellulaire Iphone.

Pourtant, un hic demeure… Vous auriez beau casser votre tirelire pour vous procurer l’objet convoité, un seul centre de réadaptation dans tout le Québec peut vous y initier, et ce, malgré le fait que tous les centres de réadaptation, sans exception, emploient déjà des spécialistes en communication adaptée. En effet, seul l’Institut Nazareth et Louis-Braille, à Longueuil, a jugé essentiel d’offrir et de maintenir cette courte formation de base afin de permettre aux personnes handicapées visuelles de Laval, Montréal et de la Montérégie d’acquérir davantage d’autonomie.

Une formation « A-B-C » de VoiceOver a bel et bien été offerte à Québec, à l’Institut de Réadaptation en Déficience Physique de Québec (IRDPQ), mais cette dernière fut supprimée sans motif précis, et ce, après quelques semaines de fonctionnement.

La demande du RAAQ pour l’accessibilité à la formation

Face à ce qui semble être de l’indifférence de la part des centres de réadaptation en région vis-à-vis la disponibilité et le maintien d’une formation de base pour VoiceOver, le RAAQ demande que tous les centres de réadaptation offrent une formation individuelle de quelques heures à l’initiation à VoiceOver, appelée ici l’« A-B-C » de VoiceOver et que cette formation soit précédée, pour ceux et celles qui en ont besoin, d’une évaluation des possibles déficiences tactiles ou intellectuelles qui pourraient en empêcher l’usage et l’apprentissage.

En savoir plus sur VoiceOver

Pour quelques notions et podcasts en ligne sur le fonctionnement du VoiceOver pour Iphone, visitez: www.edencast.fr/univers-iphone/

Anne-Marie Grondin, pour INFO-RAAQ MAG


 

Le projet BIOGRAPHIES

En chantier depuis juin 2013, un projet mijote dans nos fourneaux: le DVP-BBN ! Hein ? C’est quoi ça? Le DVP-BBN, c’est un acronyme maison que nous avons concocté, en partenariat avec la fondation Hector-Cypihot, pour Déficience visuelle et Persévérance – Brèves Biographies des Nôtres. Destiné à l’ensemble de nos membres, ce recueil de minibiographies (près de quarante portraits prévus, écrits par Gérald Cousineau, auteur-biographe au RAAQ) permettra aux jeunes handicapés visuels, aux nouveaux handicapés de même qu’au grand public de connaître, via notre site internet, le parcours de gens «qui ont fait des choses, ont connu des épreuves, sont allés à l’école, ont travaillé, se sont impliquées dans le milieu, communautaire, se sont démarquées par leur engagement social et ce, peu importe leur âge», raconte M. Cousineau.

Bref, des vies inspirantes, parfois semées d’embûches, des portraits sur le vif de gens dont l’exemple et la persévérance peuvent servir de modèle. Une sorte de mentorat, quoi !

Quand pourrons-nous entendre et lire ces mini-biographies ? Quelques premiers portraits devraient être accessibles au courant de l’été 2014. Finalement, tout l’ensemble du projet, lui, devrait être en ligne dès juin 2015, sur le site du RAAQ au www.raaq.ekloweb.com.

Anne-Marie Grondin, pour INFO-RAAQ MAG


 

LES BRÈVES de MIREILLE

DOSSIERS Accessibilité de l’information

  1. Boussole électorale
    Durant le mois qui précédait les élections du sept avril 2014, la Société Radio-Canada a remis en ligne sa plate-forme interactive : «la boussole électorale». Après que plusieurs personnes aient tenté d’expérimenter ce questionnaire, il s’avère que cette boussole est toujours aussi inaccessible qu’en 2011, lors des élections fédérales, et qu’en 2012, lors des provinciales.En août 2011, le RAAQ a déposé une plainte auprès de l’ombudsman de Radio-Canada, qui nous répondait alors :

    « Radio-Canada s’est associée à une firme externe pour produire la Boussole électorale. L’outil technique derrière la Boussole existait bien avant que CBC/Radio-Canada décide de s’associer avec l’équipe l’ayant développé. Compte tenu de sa complexité, il aurait été pratiquement impossible d’apporter les modifications nécessaires pour rendre la Boussole compatible avec JAWS et ZoomText, avant la fin de la campagne électorale. Nous en sommes désolés et vous assurons que nous tâcherons de corriger cette situation, à la prochaine occasion. Soyez assuré que nous ferons le suivi auprès de l’équipe de production externe, responsable de la conception de cet outil. »

    Malgré l’assurance promise, en 2014, la boussole n’a subi aucune modification, aussi, le 10 mars 2014, le RAAQ a adressé une lettre de mécontentement au PDG de la SRC, Monsieur Hubert T. Lacroix.

  2. Élections du sept avril 2014
    Du côté du Directeur Général des Élections (DGE), nos représentations passées se sont avérées fructueuses. D’une part, nos revendications relatives au gabarit ont porté fruit. Comme vous l’avez constaté, les gabarits sont noirs et en matière plastique, les numéros sont inscrits en braille, en gros caractères blancs et en relief. D’autre part, le site Web du DGE est accessible, aucune difficulté pour remplir les formulaires, pour trouver, par exemple, les bureaux de vote, les dates pour aller voter, etc.Relativement aux documents d’informations, tels que le manuel de l’électeur, différents supports sont disponibles : documents téléchargeables, en gros caractère, sur CD audio et en braille.
  3. Pétitions électroniques à l’Assemblée nationale
    Depuis 2009, le RAAQ a entrepris des démarches auprès des deux derniers présidents de l’Assemblée nationale, visant à rendre accessible le formulaire de validation de la signature d’une pétition, où des caractères déformés (CAPTCHA) devaient être saisis. Finalement, en 2013, le président de l’Assemblée nationale a accédé à notre demande en supprimant l’obligation de reproduire le CAPTCHA.
  4. Terminaux de points de vente (TPV)
    Régulièrement, Le RAAQ effectue ses représentations auprès de diverses institutions financières, fabricants de TPV, de l’association Interac et de l’Association des Banquiers canadiens (ABC), afin qu’ils rendent les TPV accessibles, suivant les recommandations formulées dans la position du RAAQ, adoptée en novembre 2012 et maintes fois bonifiée depuis. En 2013, l’Association des Banquiers canadiens nous dirigeait vers les émetteurs de cartes de crédit et de débit, ce qui fût fait, mais à ce jour, le RAAQ n’a reçu aucun engagement.
  5. Accessibilité des commerces
    Depuis septembre 2010, le RAAQ fait partie d’un comité conjoint COPHAN-Commission des Droits de la Personne et des droits de la Jeunesse (CDPDJ), relativement à l’accessibilité des épiceries et pharmacies aux personnes handicapées.En 2011, le RAAQ a effectué 32 visites de commerces, dans le but de relever les différents obstacles. En 2012, la CDPDJ a présenté les constatations des membres du comité aux représentants des chaînes, afin d’obtenir des engagements concrets de leur part, non seulement pour les commerces visités, mais pour l’ensemble de leurs magasins. En juin 2013, la CDPDJ a produit un rapport contenant les observations réalisées par les membres du comité, ainsi que les engagements des six chaînes des magasins visités.En mars 2014, les membres du comité conjoint COPHAN-CDPDJ ont effectué dix visites d’épiceries et de pharmacies, où peu de changements ont été observés, si ce n’est que les magasins de la société Loblaws ont mis en place des appareils plus accessibles : point en relief sur le «5» et émission d’un son lors de l’appui sur une touche. Toutefois, pour choisir le compte ou opérer un retrait, les touches sont virtuelles. La CDPDJ remettra un rapport contenant toutes les observations recueillies, en mars 2014, aux responsables des six chaînes de magasins visités.

    En outre, le RAAQ a adressé une lettre au directeur responsable du site Web d’I G A, lui demandant d’intégrer au site la circulaire hebdomadaire en format texte.

  6. Livre adapté
    Le neuf avril 2013, le RAAQ a adressé une lettre à Monsieur Guy Berthiaume, PDG de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, lui demandant un prolongement de la durée des prêts des livres provenant du SQLA. Quelques mois plus tard, nous avons constaté avec plaisir que la durée des prêts était passée de 45 à 75 jours.
  7. Vidéodescription
    En février dernier, le RAAQ a appuyé le Centre de Recherche en Informatique de Montréal (CRIM), dans sa demande de financement auprès du Ministère de l’Enseignement supérieur, Recherche, Science et Technologie (MERST) pour le développement du projet «Accès-VD-DVD», consistant à inclure la vidéodescription dans des films, séries ou documentaires sur DVD, auquel plusieurs d’entre vous ont participé, afin d’évaluer la qualité.

Mireille Manavella, chargée de dossiers « Accessibilité de l’information »</p

Expérience en théâtrodescription

Les 22 et 23 mars 2014, la troupe de l’Académie de Théâtre l’Envol de Laval (ATEL) a donné une représentation intitulée «La déprime» à la Maison des arts de Laval. Grâce à l’initiative de Monsieur Sylvain Noël, cette pièce était en audiodescription, ou plutôt en théâtrodescription. L’Académie a prêté à chaque personne handicapée visuellement un casque d’écoute, avec récepteur et réglage du volume.

Contrairement à son titre, le spectacle n’était pas vraiment déprimant. La comédie se passait dans un terminus voyageur, celui des années 80, où douze comédiens jouaient plusieurs personnages assez colorés, des employés, des voyageurs, une mère laissant ses enfants comme dans une garderie, et même, un fiancé qui, ayant manqué le départ de son autobus, s’est marié sur place, un voyageur représentant sa future épouse.

Dans ce genre de spectacle, les protagonistes parlent sans micro et ont tendance à crier, mais, malgré quelques moments de cacophonie, cela ne dérangeait pas l’écoute de la description. Le narrateur nommait et décrivait brièvement les personnages qui entraient et sortaient de la scène, ce qui relevait de l’exploit, car les comédiens étaient plutôt actifs. À la différence de la vidéodescription à la télévision, où le délai entre les dialogues est plus long qu’au théâtre, les interventions de la théâtrodescription sont plus courtes et moins fréquentes.

En conclusion, les courtes descriptions bien synchronisées, le débit et le timbre de la voix du narrateur ont permis une très bonne qualité de la théâtrodescription.

Malgré tous les défis auxquels il faut faire face, Monsieur Noël, président de l’ATEL, souhaite que le concept se développe plus largement, car il existe de nombreuses pièces propices à la théâtrodescription. À l’avenir, ce ne sont pas toutes les représentations qui seront accompagnées de la théâtrodescription, car le public des handicapés de la vue risquerait de se disperser, rendant le procédé trop coûteux.

Mireille Manavella, chargée de dossiers « Accessibilité de l’information »


 

UN PRÉCIEUX ATOUT POUR VOS FINANCES : Le Régime Enregistré d’Épargne Invalidité (REEI)

Saviez-vous que, vous pourriez profiter de subventions et de bons que le gouvernement fédéral verserait directement dans votre compte afin d’assurer vos vieux jours ? Si vous êtes admissible au crédit d’impôt pour personne handicapée (CIPH), vous pourriez voir votre mise de fonds jusqu’à tripler et toucher des rentes dès 60 ans !

En effet, l’Agence du revenu du Canada, avec la collaboration de plusieurs institutions financières, a mis sur pied, en 2009, le Régime Enregistré d’Épargne Invalidité (REEI), un mode d’épargne à long terme spécialement destiné aux personnes handicapées et personnes handicapées avec double ou multiple déficience. Comment ça fonctionne? Si vous gagnez moins de 25,000 $ par an et faites une mise de fonds de 1000 $, le gouvernement triplera le montant du premier 500 $, doublera le montant du second 500 $ et y ajoutera un bon de 1000 $. Vous récolterez donc un montant final de 4500 $ et ce, annuellement. Dans 20 ans, ce fonds spécial augmentera vos revenus de quelques milliers de dollars par année, s’ajoutant ainsi à votre pension de la Sécurité de la vieillesse et à votre rente de Supplément de revenu garanti. Tentant, n’est-ce pas? Mettre de l’argent de côté chaque année vous permettrait donc d’aller chercher le maximum de subventions possibles !

Vous n’avez pas les moyens de cotiser ? Peu importe. Le gouvernement fédéral y pourvoira en versant annuellement un bon de 1000 $ dans votre compte sous forme de don; ce qui vous permettra de toucher près de 20,000 $ à votre retraite si vous avez ouvert le compte assez tôt. Si vous percevez moins de 25,000 $ de revenus par année, un bon de 1000 $ sera versé automatiquement dans votre compte. En outre, cette subvention peut être rétroactive à la demande. Toutefois, bien que les revenus générés par le REEI soient à l’abri du fisc, les cotisations ne sont pas déductibles d’impôts. De plus, les subventions et les revenus retirés à terme sont aussi imposables. Favorisant l’épargne à long terme, les spécificités de ce programme rendent de même impossible les retraits avant échéance à moins de rembourser promptement les sommes empruntées. Dans ce dernier cas, des impôts peuvent y être perçus sur les rendements, les bons et les subventions. Cependant, toutes ces conditions n’en font pas moins « un excellent produit financier », nous assure Yves-Marie Lefebvre, planificateur financier et, lui-même, handicapé de la vue.

Comment obtenir ce cadeau du ciel ? Il vous faut avoir 18 ans au moment de la demande, mais moins de 50 ans, avoir droit au crédit d’impôt pour personne handicapée et ouvrir un compte dans une institution participante. Vous n’avez toutefois droit qu’à un seul REEI.

Alors, si vous êtes déjà chez Desjardins, à la Banque de Montréal, à la Banque Royale, à la Banque Scotia, avec les Fonds d’investissements FMOQ, à la TD Waterhouse Canada ou à la CIBC et remplissez ces conditions, contactez donc votre établissement le plus tôt possible !

Pour plus d’informations sur le REEI, visitez les sites suivants:
www.cra-arc.gc.ca (Agence du Revenu du Canada)
www.desjardins.com (Caisses populaires Desjardins) et tapez REEI dans la fenêtre de recherche.

Anne-Marie Grondin, pour INFO-RAAQ MAG


 

VOTRE ÉTÉ SUR LE NET ?

Nos favoris web !

En ce printemps déjà bien installé où chacun pense aux grandes vacances, tout le monde sait à quel point une information pertinente, une bonne adresse ou la fréquentation d’un nouveau réseau social peut changer son été, ses projets, ses loisirs. C’est ce que nous avons pensé en commentant, pour vous, nos adresses web championnes en ce qui a trait à l’accessibilité, ainsi que nos trucs informatiques afin de vous faciliter la vie… en ligne.

Pour votre section vie pratique, voici les incontournables d’Alexandre Bellemare, agent de promotion pour les technologies adaptées au RAAQ

  • Joindre enfin les réseaux sociaux, c’est possible; sachez qu’avec l’aide de JAWS NVDA ou VoiceOver, la version m.facebook.com devient immédiatement accessible sur votre portable ou sur votre Iphone via l’application disponible dans Apple Store. Il suffit d’avoir un compte et de l’ouvrir avec cette interface.
  • Pour vos transactions bancaires, les Caisses Populaires Desjardins offrent, sur leur plateforme AccèsD, des versions textuelles accessibles. Joindre accesd.desjardins.com et cliquer sur la mention Accessibilité de nos services toute au bas de la page. Ce lien vous guidera vers une suite d’onglets pour de l’information et un contact téléphonique.
  • L’onglet épicerie en ligne d’IGA demeure, depuis 1999, l’interface la plus conviviale pour vous faire livrer votre épicerie commandée en ligne et assemblée en magasin. Joignez magasin.iga.net ou, pour de l’information, composez le (514) 324-8254.
  • Il faut connaître edencast.fr, www.cecitech.com et même www.humanware.com pour rester à la fine pointe des nouvelles technologies disponibles pour personnes handicapées visuellement, trouver une application ou un podcast pour PC, Mac, Android et Iphone ainsi que les tout derniers gadgets. Et tout ça, en français !

Dans la section loisirs, voici les suggestions de Martin Morin, agent de promotion et d’information au RAAQ

  • Pour une sortie du dimanche ou pour voir le monde, pourquoi ne pas commencer par www.bonjourquebec.com? Cliquez sur la mention Tourisme et handicaps au bas de la page d’accueil pour accéder à des liens menant à la Route accessible. www.larouteaccessible.com
  • Vous sortez en soirée et souhaitez obtenir l’accès gratuit pour la personne qui vous accompagne ? Munissez-vous de la Vignette d’Accompagnement Touristique et de Loisirs (VLTA). Géré par la Montérégie, ce programme s’adresse aux personnes éligibles et couvre tout l’ensemble du territoire québécois. Vous trouverez le formulaire de demande sur www.vatl.org.
  • « Poigné» en ville ou envie de jouer tranquille chez soi ? En ce cas, Martin vous suggère une visite sur qcsalon.net, qui offre une plateforme adaptée appelée Le salon menant à près de 23 jeux adaptés, ainsi que sur www.lapitonnerie.com. Le site français jeuaccess.org, quant à lui, vous tiendra au courant des dernières nouveautés en ce domaine.

Une p’tite dernière… : Envie de cuisiner? Josée Boyer, responsable du Centre Communautaire Berthe-Rhéaume, a essayé avec succès www.ricardocuisine.com, www.recettes.qc.ca ainsi que www.plaisirslaitiers.ca. Mireille Manavella, vous recommande, pour accompagner le tout, de choisir votre vin en ligne au www.saq.com. Vous n’aurez qu’à cliquer sur Commander.

Encore une autre : Pour accéder à des outils pratiques afin d’améliorer votre alimentation ou en calculer la valeur nutritive, deux adresses s’imposent: www.extenso.org du Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal et le Fichier canadien sur les éléments nutritifs, qu’on retrouvera sur le site de Santé Canada (www.hc-sc.qc.ca) en tapant FCÉN dans la fenêtre de recherche puis en cliquant sur Rechercher en ligne.

BON ÉTÉ sur le net !

Anne-Marie Grondin, pour INFO-RAAQ MAG


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE STATUTAIRE du RAAQ

Le RAAQ est heureux d’annoncer que, cette année, son assemblée générale statutaire se tiendra le Samedi 13 septembre 2014.

Comme à l’habitude, celle-ci prendra place à l’hôtel Gouverneur Place Dupuis, situé au 1415, rue Saint-Hubert à Montréal.

Nous invitons toutes nos associations régionales à constituer leur délégation.

Au plaisir de vous y rencontrer,
André Dubois, président
et Gérald Miller, directeur général


INFO-RAAQ MAG est le bulletin du REGROUPEMENT DES AVEUGLES ET AMBLYOPES DU QUÉBEC(RAAQ).
Il s’agit d’un périodique d’éducation populaire autonome produit en gros caractère, en braille, sur CD audio et fichier électronique.

Le RAAQ est une organisation démocratique dont l’objectif premier est de favoriser l’intégration à part entière des personnes ayant une limitation visuelle dans tous les domaines de l’activité humaine.

Nos coordonnées :

  • Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Québec
  • 3740, rue Berri, bureau 240
  • Montréal (Québec) H2L 4G9
  • Téléphone : 514. 849-2018
  • Sans frais : 1. 800. 363-0389
  • Courriel : [email protected]
  • Site Internet : raaq.ekloweb.com
  • Nos bureaux sont ouverts du lundi au vendredi, de 8 heures 30 à 16 heures 30.